CTTN – Institut de Recherche sur l’Entretien et le Nettoyage

Dans un contexte marqué par l’accélération du dérèglement climatique, par la guerre aux frontières de l’Europe et ses conséquences sur les prix de l’énergie, non seulement la transition énergétique est devenue plus que jamais impérieuse, mais il s’agit aussi de moins consommer.

Selon l’adage, « la meilleure des énergies est celle que l’on ne consomme pas ». C’est vrai pour l’environnement et l’effet de serre, pour maîtriser le compte de charges des entreprises, pour limiter ainsi la répercussion de leurs coûts de fonctionnement sur les prix de vente et collectivement, pour contenir l’inflation, élément qui résulte bien du fonctionnement global de l’économie. L’énergie que l’on ne consomme pas est celle que l’on pourra économiser en optimisant la consommation globale de chacun de ces processus (quelle que soit la forme de cette énergie : fossile (combustibles solides, liquides ou gazeux), renouvelable (hydraulique, solaire, éolien, biomasse, biogaz, éthanol, …) ou nucléaire. Et ce, sans remettre en cause fondamentalement le fonctionnement utile des processus tels que ceux qui sont cités ici.

Pistes d’économie d’énergie spécifique à l’activité de blanchisserie industrielle :

Les dépenses énergétiques d’une blanchisserie industrielle représentent une part importante du compte de charges, d’autant plus dans un contexte de hausse des tarifs de l’énergie, en particulier du gaz naturel, largement utilisé dans ce secteur pour assurer les besoins thermiques. Les machines, fonctionnant de nombreuses heures durant chaque jour, de forte puissance, à cadence élevée, avec des besoins en énergie thermique pour chauffer les bains de lavage ou pour sécher le linge, sont inévitablement énergivores.

Le lavage : pour 50 kg de linge traité en laveuse-essoreuse, nécessitant 4 L d’eau chauffée à 60°C/ kg de linge, le besoin énergétique minimal sera de 10,45 kWh.

Le séchage : Sécher 50 kg de linge comportant, après essorage, 40 % d’eau, revient à évaporer cette eau, donc à évaporer 20 kg d’eau, soit un besoin en énergie de 13,65 kWh.

Des économies passent par la maîtrise, la formation et l’ajustement des processus de production : meilleur tri du linge, optimisation du lavage et du séchage.

Une étude réalisée avec l’ADEME mettait en évidence quelques années auparavant, des consommations d’une quinzaine de blanchisseries industrielles en énergie thermique allant de 1 à 1,4 kWh/kg de linge traité. Certaines se situent au-delà mais d’autres parviennent aujourd’hui à 0,9 kWh/kg, grâce notamment, à l’adoption d’une chaudière basse pression pour alimenter le lavage, la partie séchage-finition étant alimenté directement en gaz. Ces consommations dépendent aussi de la typologie de linge à laver. Face aux besoins incompressibles en énergie thermique, il existe encore quelques marges de progrès, sachant qu’elles sont difficiles à chiffrer et étant propres à chaque site de production.

Les pistes sont nombreuses même si les blanchisseries, sensibles au coût de l’énergie, en ont déjà mis certaines en application :
– ajustement du ou des processus de production
– Maintenance et contrôles quotidiens
– Mise à niveau des équipements


Les consommations globales d’énergie (électricité seule en général) des pressings sont assez étales. D’après des données collectées auprès de 100 pressings (2020), on pourrait indiquer une fourchette de consommations globales par kg de linge approximative qui se situe entre 1 et 3 kWh/kg. Elles dépendent en partie des procédés utilisés et du type de linge traité (vêtements, différents types de fibres, linge lavable, couettes, ameublement, …) mais il existe à n’en pas douter des marges de progrès pour la plupart des exploitations. Les pistes sont nombreuses, sans être ici exhaustives.

L’article complet est disponible ici https://www.cttn-iren.com/pdf/publication_175.pdf#page=25&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=energie&utm_content=texte&utm_campaign=nl-nov22